Le 6 avril, la maison de vente aux enchères Künker est entrée dans l’histoire. En effet, à 21 heures, elle a clôturé la semaine de vente aux enchères avec le chiffre d’affaires le plus élevé jamais réalisé dans l’histoire de la société. Avec une estimation totale d’environ 9 millions d’euros, les prix des enchères 361 à 367 se sont élevés à plus de 20,5 millions d’euros. Un résultat impressionnant qui est également dû à l’énorme succès des trois enchères de pièces anciennes. Les pièces anciennes obtiennent des résultats exceptionnels.

Les pièces anciennes obtiennent des résultats exceptionnels

Nous vous présentons le Top 3 des quatre domaines suivants :

  • MONEY OF THE CELTS – La collection Flesche
  • Monnaies grecques
  • Pièces de Monnaies de la République romaine 
  • Monnaies de la période impériale romaine.

MONEY OF THE CELTS – The Flesche Collection :

Il s’agit de l’une des plus importantes collections de monnaies celtiques – la Collection Flesche. Le collectionneur Christian Flesche avait réussi à constituer un ensemble de pièces exceptionnelles. Ces dernières proviennent de l’ensemble du monde celtique, de la Grande-Bretagne à la Colchide. Sa collection contenait aussi bien des types communs qui peuvent être achetés pour des sommes à deux chiffres que des émissions coûteuses. 

3ème place

 

 

 

 

 

 

 

À partir de 400 avant J.-C., Bratislava était un centre important des Boii. Nous savons, grâce aux découvertes archéologiques, qu’un important hôtel des monnaies y était actif. Les numismates d’aujourd’hui pensent que les deniers républicains sont devenus le modèle de la monnaie boii. De plus, les noms que l’on trouve sur les tétradrachmes boii désignent les fonctionnaires administratifs. Ces derniers organisaient la production de la monnaie au nom du conseil des anciens. Les graveurs celtes ont transformé avec imagination les motifs des deniers romains en leurs propres représentations. La harpie au revers du tétradrachme de Fariarix, par exemple, rappelle la chouette à tête humaine que l’on peut rencontrer sur les deniers de L. Valerius Acisculus émis en 45 avant J.-C. et le sphinx sur les deniers de T. Carisius de 46 avant J.-C. Cette pièce impressionnante valait 48 000 euros pour son nouveau propriétaire. Elle a donc pris la 3e place du Top 5 celtique.

2ème place

En 1936, Karl Pink a décrit le premier spécimen de cette émission comme un ” type avec couronne de laurier inversée et boucle d’arabesque “. La ” couronne de laurier inversée ” illustre bien ce qui s’est passé lorsque des images grecques ont été traduites en numismatique celtique : les tétradrachmes de Philippe II, qui étaient utilisés par les souverains hellénistiques pour payer leurs mercenaires celtes, ont inspiré les graveurs celtes. Malheureusement, ils ne comprenaient pas ce que les motifs étaient censés signifier. Ils ne savaient pas qu’une couronne de laurier est toujours posée de manière à ce que ses feuilles soient dirigées vers l’avant. Ils ont donc commis l'”erreur” de représenter la couronne de laurier de manière “inversée”, ce qui nous amuse beaucoup aujourd’hui. Ce numéro, qui nous apprend tant de choses sur la manière de comprendre l’art celtique, a obtenu un prix marteau de 50 000 euros. Il a ainsi pris la 2e place du Top 5 celtique de Künker.

1ère place

La pièce celtique la plus chère de la vente aux enchères était un autre tétradrachme boii vendu pour 65 000 euros. Elle était signée par l’officiel Iantumarus. Le spécimen représente un buste entre deux grandes feuilles charnues à l’avers, un cavalier au revers. Ce qui est remarquable dans ce motif, c’est que le graveur celte a adopté une autre idée de ses collègues romains en combinant trois lettres du long nom “Iantumarus” pour former une ligature. À 65 000 euros, cette pièce est le tétradrachme boii le plus cher jamais vendu.