L’inflation a continué d’augmenter aux États-Unis en décembre

L’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,5 % en un mois et a augmenté de 7 % au cours des douze derniers mois. En novembre, l’indice a augmenté de 6,8 %. Un tel chiffre, conforme aux attentes, n’a pas été observé depuis juin 1982. Mesurée à nouveau, c’est-à-dire corrigée de facteurs volatils tels que les prix de l’énergie et l’alimentation, l’inflation a atteint 5,5 % sur un an, son plus haut niveau depuis février.

En 1991. “Il continuera d’augmenter pour atteindre 6% dans les prochains mois”, a déclaré Paul Ashworth, économiste en chef chez Capital Economics. Les derniers reportages des médias faisant état de rayons vides dans les épiceries du nord-est des États-Unis, en raison des absences d’employés dues à la vague Omicron et des perturbations causées par les tempêtes hivernales, montrent une pression supplémentaire sur les prix des denrées alimentaires. Le manque de personnel explique aussi la hausse des tarifs aériens (+2,7% sur un mois). Quant aux prix des véhicules, qu’ils soient neufs ou d’occasion, ils ont également augmenté de 3,5% sur un mois et de 1% pour ces derniers. Bien que les pénuries de semi-conducteurs soient moins graves et que la production reprenne, les pressions sur les prix devraient rester fortes pendant un certain temps avant de s’atténuer.

Suffisamment solide…

Ces chiffres affecteront certainement la Réserve fédérale américaine (Fed) en termes de politique monétaire, même si ce n’est pas son indicateur de prédilection. Elle fait référence à l’indice PCE des dépenses de consommation personnelle exprimé dans les statistiques des revenus et des dépenses des ménages. Lors de son audition de confirmation devant une commission sénatoriale hier, Jerome Powell, le président de la Fed, a déclaré que l’économie américaine est suffisamment solide pour résister à des hausses de taux, et qu’un resserrement monétaire est nécessaire pour contrôler l’inflation et la prévenir. La Fed va s’engager dans une politique “plus proche de la normale, mais le chemin vers la normale est long si on en est à (…) et la politique ne doit pas avoir d’impact négatif sur l’emploi”, a-t-il déclaré. Trois voire quatre hausses de taux sont attendues cette année.