Une façon d’étudier les objets numismatiques est d’utiliser le concept anthropologique/archéologique de la biographie des objets

Un guide utile de l’Université de Stanford le définit comme suit :

La biographie des objets est une méthodologie qui va au-delà de la recherche de la provenance pour créer une considération étroite et contextuelle des relations changeantes des choses et des personnes lorsqu’elles circulent dans et hors de différentes situations sociales.

Lorsqu’il s’agit de pièces de monnaie anciennes, l’archéologie fournit les meilleurs aperçus de leurs anciennes biographies, car ils peuvent enregistrer diverses relations connexes. Ces informations permettent de recréer la fin de la vie passée de ces objets et des interactions avec les utilisateurs. Parfois, les pièces elles-mêmes présentent des altérations physiques qui témoignent de leurs rencontres sociales d’antan.

Par exemple, les pièces portant le portrait de Caligula sont connues pour présenter des signes d’attaque, suggérant une expression émotionnelle et/ou politique concernant le sentiment d’un utilisateur à l’égard de la mémoire de Caligula.

Les biographies des objets anciens sont également permanentes, elles nous aident à écrire l’histoire et elles-mêmes écrivent encore l’histoire. Et j’utilise ici l’exemple des pièces de Constance, de Constance II, de Constance Gallus et de Julien, qui montrent un soldat romain transperçant un cavalier tombé à terre ; ce type de revers figure parmi les pièces romaines les plus courantes.