L’inflation, un autre fléau
Inflationniste? Encore un article sur ce sujet ! Quel est le problème ici? On sait tout sur ce sujet : il a été très bien expliqué dans tous les médias. Nous résumons : c’est lorsque la demande dépasse l’offre, alors les prix montent. C’est aussi simple que ça, n’est-ce pas ? Oui, c’est simple, très simple ! Cependant, pas tout à fait exact. Parce que c’est si simple, sinon simple, la « définition » a éliminé un élément fondamental de l’équation : l’argent. Parce que pour que la demande rencontre l’offre et que l’achat et la vente se produisent, au prix d’équilibre, il faut un certain temps avant que nous puissions payer pour terminer la transaction. Fondamentalement: payez simplement la facture. Et pour payer, il faut… du cash, donc de l’argent. Sous une forme ou une autre.
Cela s’est produit en particulier avec Irving Fischer, le professeur d’économie à l’Université de Yale qui a eu l’idée dans les années 1930, car dans les années 1920 et 1930, il s’est passé beaucoup de choses du côté inflationniste, du côté allemand. et la partie américaine. Le ralentissement économique nous a finalement apporté la guerre et 85 millions de morts, nous avons donc pris le problème au sérieux pour mieux le comprendre et essayer de le prévenir. Ainsi, Irving a proposé l’équation désormais célèbre : MV = PT, qui peut encore s’écrire P = MV/T. Où M est la masse monétaire, V est la vitesse de la monnaie et P est le prix. et T est le volume des échanges.
En d’autres termes, le niveau des prix est fonction de la quantité de monnaie émise/disponible et de sa vélocité, par rapport aux transactions
Ainsi, dans une économie « normale », nous serions s’attendre à ce que le modèle soit équilibré, la création monétaire et donc la masse monétaire en circulation (de son nom diminutif, M3), croît à un rythme parallèle au rythme des transactions réelles issues de la création de richesse, qui est le PIB. Le plus loin possible ? Alors plus il y en a, mieux c’est… car depuis 2008, rien ne s’est passé : L’économie de la zone euro (PIB) a augmenté de 2008 à 2021 de 29 % tandis que la masse monétaire (M3) de la même zone a augmenté de 171 %. Apparemment, en 12 ans, la quantité de monnaie créée a été 6 fois le taux de croissance naturelle de l’économie ! Comment?
Élémentaire, mon cher Watson ! … c’est juste une question de QE (Quantitative Easing). Un acronyme abstrait que les instances européennes trompent. Nous connaissons QE par son nom plus natif : bonne vieille imprimante. La BCE (Banque centrale européenne), qui a dû conjurer la crise provoquée par les banques spéculatives avec l’argent de leurs épargnants, a créé de toutes pièces en 2008 les tonnes d’argent qu’elle injectait dans le circuit. Principalement pour épargner aux banques coupables le châtiment de leur propre faillite. (On se souvient de la récompense du « gros crime financier
en bande organisée » avec la fameuse formule : trop gros pour échouer !)